Un article sur le réchauffement climatique, basé sur une étude plus locale et appliquée à chaque continent.
Voici un nouvel article sur l’évolution climatique. Quel intérêt à ce nouvel article ? Et bien, habituellement les travaux réalisés concernent l’ensemble du globe, sur la base de marqueurs isotopiques des glaces et d’êtres vivants marins (foraminifères). Dans cet article, les auteurs ont suivi l’évolution des températures sur les différents continents. Hormis l’Antarctique, la température moyenne du XXe siècle était de 0,4 °C plus élevée que les températures moyennes des cinq siècles précédents. D’autre part, la période 1971-2000 est la plus chaude de ces quatorze derniers siècles. Ceci est toutefois à nuancer : l’article annonce clairement que ce réchauffement est d’origine humaine mais malgré tout il faut rester prudent sur cette affirmation. En effet, le réchauffement est d’autant plus prononcé que le climat s’est refroidi de façon importante de 1250 à 1900 environ. C’est un élément qui est particulièrement visible sur cette figure :
Certaines époques ont été particulièrement froides durant le début du deuxième millénaire. C’est notamment le cas du « petit âge glaciaire », dépeint entre autre par Peter Brueghel dit l’ancien « chasseurs dans la neige » (1565). Ce refroidissement important est lié à une légère diminution de l’activité solaire. Certains scientifiques pensent que le réchauffement actuel n’est donc qu’un retour à « la normale » de l’activité solaire, ce qui tranche avec les 800 années précédentes. Ceci est en accord avec de nombreux éléments attestant de l’activité solaire (voir figure ci-dessous).
Plus d’infos sur : http://www.lemonde.fr/tiny/3164027/#xtor=AL-32280270
Plusieurs arguments viennent toutefois contredire ce point de vue. En premier lieu, on constate que le réchauffement est particulièrement accentué. La NASA a rendu un rapport récent (15 janvier 2013) qui montre que 8 des 9 années les plus chaudes depuis 1880 ont été enregistrées après 2000. L’augmentation de température globale est de 0,8°C entre 1880 et 2010 et de l’ordre de 0,6°C entre 1950 et 2010, ce qui montre une accélération du réchauffement. D’autre part, la concentration en CO2 a également particulièrement augmenté : de 285 partie par million (ppm) à 390 ppm (+136% entre 1880 et 2010). Ceci est également couplé à une accentuation des phénomènes climatiques violents (canicules extrêmes, tornades, ouragans …). Ce taux n’a d’ailleurs jamais été aussi élevé depuis plus de 500 000 ans (voir ci-dessous).
Pour finir, un très bel outil développé par la NASA montrant quelques paramètres au cours du temps (volume de la calotte glaciaire arctique, température, CO2 …) : http://climate.nasa.gov/interactives/climate_time_machine.
Bonne lecture !